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Décès de Fernand Cambon

Nous avons appris avec tristesse la mort de Fernand Cambon, ce mercredi 12 décembre 2012.
Il s’est battu jusqu’au dernier instant contre la maladie, sur son lit d’hôpital il continuait de travailler, c’était un passionné et un perfectionniste qui ne dédaignait pas l’humour.
Avec sa disparition, la psychanalyse en France perd celui qui aura été l’un des grands traducteurs de Freud, qui ne se contentait pas de respecter avec la plus grande précision et avec le plus grand respect l’allemand de Freud mais qui a su aussi nous restituer la culture, la subtilité et la profondeur de la pensée freudienne.
A Essaim, nous sommes particulièrement émus par cette disparition parce que Fernand était devenu, au fil de sa collaboration avec notre revue, plus qu’un auteur, un ami. Nous avions plaisir à recevoir les textes qu’il nous proposait, toujours accompagnés d’un petit mot plein d’humour, et nous avons pu nous rendre compte que son talent n’était pas seulement celui d’un grand traducteur mais aussi celui d’un écrivain qui savait conter, à partir de menus incidents ou de bribes de souvenirs, de véritables petites nouvelles emplies tout à la fois d’une tendresse retenue et d’un humour discret.
Nous sommes heureux de publier, dans le numéro 30 de la revue, qui paraîtra au printemps 2013, le dernier texte qu’il nous ait envoyé, intitulé "Der Bann".


12 décembre 2012