Samedi 1er février 2014
9h30-12h30 14h30-17h30
Journée d’études
La jungle de la littérature analytique
Institut protestant de théologie
83 bd Arago 75014 Paris
La psychanalyse est une pratique de l’entendre et du se faire entendre par la parole. Pourquoi, dès lors, écrire et se faire publier ? Quels en sont les enjeux, réels ou fantasmatiques ? Quels sont les genres littéraires choisis (essais, récits, lettres, mémoires, fictions...) ? Pourquoi publier encore des vignettes cliniques ? L’analyste mesure-t-il toujours l’écart entre la parole et l’écrit ?
La publication, qu’elle soit sous l’égide ou non d’associations de psychanalyse (et il faudrait là en faire un recensement historique depuis la Verlag créée par Freud), a ses propres règles. S’y soumettre c’est imprimer à ce qu’on veut dire des changements notables qu’il y a lieu de connaître : depuis la maquette de présentation jusqu’au nombre d’exemplaires tirés, en passant par les différents supports, la publication peut surdéterminer l’écriture, elle appelle certains types de lecteurs et en écarte d’autres, favorise ou pas l’endogamie et de toute façon constitue des formes de censure qu’il y a lieu d’explorer. Sans compter qu’elle génère ses propres dérives, comme par exemple le plagiat, réel ou supposé. La publication est prise dans les contraintes du marché, avec toutes ses conséquences, dont l’une des plus pernicieuses est la psychologisation de la psychanalyse.
Que penser par ailleurs du rétrécissement constant des rayons de psychanalyse dans la plupart des librairies mais aussi de la progressive disparition des collections de psychanalyse chez nombre d’éditeurs ?
Force est de constater aussi que les analystes se lisent peu entre eux, se limitant souvent aux publications de leur groupe.
Comment le lecteur intéressé par la psychanalyse peut-il aujourd’hui s’y retrouver, dans la jungle de la littérature analytique ?
Interviendront des éditeurs, des libraires, des psychanalystes : Jean Delaite, Nicolas Guérin, Thierry Marchaisse, Michel Plon, Yannick Poirier, Marie-Françoise Sacrispeyre-Dubois, ...
Entrée : 25 euros.